Entre les chiffres et le football, c'est une longue histoire d'amour. Traditionnellement, ils sont représentatifs du poste occupé par un joueur : le n°5 du libéro, le n°10 du meneur de jeu... Une théorie pourtant malmenée par certains joueurs, qui se font un malin plaisir à choisir des numéros dits "à contre-emploi". Une pratique selon laquelle des joueurs dits « défensifs » récupèrent des numéros dits « offensifs » (7, 8, 9, 10, 11) – et vice-versa. Florilège de ceux qui empoisonnent la vie des commentateurs.
Non, le n°1 n'est pas la chasse-gardée des gardiens de buts. Osvaldo Ardiles peut en témoigner. L'argentin s'est ainsi vu attribuer ce chiffre lors de la Coupe du Monde 1982, à son insu. En effet, les numéros de la sélection albiceleste ont été attribué par ordre alphabétique (et comme vous vous en doutez, Ardiles était le premier sur la liste). Tous, sauf El Pibe de Oro, qui a conservé son emblématique n°10, évidemment. N'est pas Maradona qui veut.
Autre n°1 notable : Edgar Davids, qui s'est offert à 40 ans, un dernier challenge en D4 anglaise avec Barnet en tant qu'entraîneur-joueur, a choisi de porter le n°1. Bilan après 8 matchs : 5 cartons jaunes, 3 cartons rouges, et une relégation en D5 en fin de saison. On ne touche pas aux symboles.
DEMPSEY #2

Autres n°2 notables : Abou Diaby (aux dernières nouvelles, il évoluerait toujours à Arsenal), Emiliano Viviano... gardien de but de la Sampdoria.
GYAN #3
L'ex-rennais a toujours raffolé du n°3, qu'il porte en sélection tel un vulgaire arrière gauche. "C'est le numéro que je portais quand j'étais ado au Ghana. Je l'ai porté pour ma première sélection, et je me suis tout de suite senti bien. Il y a une chanson du groupe De la Soul intitulée ‘Three, it’s a magic number’ - et c'est vrai. C'est un chiffre puissant. Je te donne un exemple : quand tu dois porter quelque chose de lourd, tu comptes jusqu'à trois avant de soulever. Si tu veux avertir quelqu'un, tu l'averti une fois, deux fois, et à la troisième tu prends les mesures qui s'imposent". Faut pas l'emmerder le Ghanéen.
Autres n°3 notables : Nicklas Bendtner à Wolfsburg (c'est sa maman qui a choisi), Mohamed Kallon à l'Inter.
ADEBAYOR #4
En signant à Arsenal, Emmanuel Adebayor marche sur les traces de son idole, Nwankwo Kanu. En plus de récupérer le n°25 du nigérian chez les Gunners, le togolais s'empare également du n°4 en sélection nationale, comme Nwankwo. De l'amour, on vous dit.
Autre n°4 notable : Cesc Fabregas (Arsenal puis Barça)
ZIDANE #5
Lorsque Zizou débarque au Real, le n°10 est déjà pris par un autre galactique, Luis Figo. Le divin (presque) chauve se rabat alors sur le 5, après avoir porté le 7 à Bordeaux et le 21 à la Juve.
Autres n°5 notables : Milan Baros (Liverpool), Diego Forlan (Villareal), Samuel Eto'o (Everton).
JORGE CAMPOS #9
Si les défenseurs prennent parfois des numéros a priori destinés aux attaquants, il en va de même pour les gardiens. Jorge Campos, l'homme qui permettait de régler les couleurs de sa télé par ses tenues affriolantes, a ainsi porté le n°9, en souvenir de ses jeunes années en tant qu'attaquant. Barré dans les cages des Pumas UNAM lors de sa première saison en pro en 1988-89, il demanda à jouer attaquant pour obtenir plus de temps de jeu. Bilan : 14 buts inscrits.
Autre n°9 notable : Boulahrouz (Chelsea). Un des seuls numéros disponibles à une époque où Abramovitch recrutait à tour de bras (Ballack, Obi Mikel, Kalou, Shevchenko, Ashley Cole, et Boulahrouz donc).
GALLAS #10
Fraîchement retraité après une dernière pige en Australie, l'ancien Gunner avait récupéré le n°10 du mythique Dennis Bergkamp à Arsenal. Un numéro qui lui rappelait l'époque où il jouait avec ses potes (« when football was for fun »). Bergkamp-Gallas : deux hommes que tout semble opposer - à commencer par le placement sur le terrain. Et pourtant, les deux hommes partagent quasiment la même phobie : Bergkamp a une peur maladive de monter dans un avion, Gallas n'est jamais descendu du bus.
Autres n°10 notables : Lassana Diarra (Real Madrid), Cristiano Lupatelli... gardien de but, époque Chievo Vérone.
KOLAROV #11
Le n°11 du défenseur serbe de Manchester City est un hommage à son idole de jeunesse, lui-aussi... défenseur : Sinisa Mihajlovic (devenu sélectionneur de la Serbie par la suite). L'ex-international yougoslave a porté ce numéro durant toute sa carrière, de la Sampdoria à l'Inter Milan en passant par la Lazio.
Autre n°11 notable : Gareth Bale portait déjà le 11 à Tottenham, où il a débuté en tant que latéral gauche.
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